Visite imprévue

Alexis avait longuement hésité à venir rendre visite à Adrian. Mais elle s'était souvenue sa promesse. Voilà plus d'un an qu'elle lui avait demandé d'attendre, et elle pensait à présent se sentir prête. Peut-être était-elle juste chambouler par l'histoire de Lucas et de son bébé, et cherchait-elle un peu de réconfort ?
Ce fût avec une boule au ventre qu'elle frappa à la porte d'hôpital dans laquelle elle avait vu Adrian pour la dernière fois. Elle avait peur. Peur qu'il lui en veuille de ne pas lui avoir adressé un mot la fois où elle était venue le voir, peur qu'il en ai eu marre d'attendre qu'elle vienne à lui, peur que ça se passe mal. Et si il n'était plus là ? Si il était partit ?
Alexis se posait bien trop de question, et n'entendant aucun bruit, elle ne pu s'empêcher d'ouvrir elle-même la porte. Son regard se posa immédiatement sur le jeune homme étendu sur le lit, qui, lui aussi, regardait avec intêret l'entrebaillement de la porte. Elle sourit. S'avancant vers lui, elle déposa son sac sur une chaise qui se trouvait tout près. Alors, comme si ça allait lui faire mal qu'elle parle à haute voix, elle se rapprocha de lui, et lui chuchota.

Tu vas bien ?

Alexis sourait toujours. Adrian la regardait si profondemment qu'elle aurait aimé le prendre immédiatement dans les bras. Elle se contenta de lui prendre la main. Celle-ci était chaude, comme à son habitude. A ce contact, la demoiselle ressentit une immense joie au plus profond d'elle.

Adrian s'ennuyait dans son lit. Aujourd'hui avec l'infirmier et le Docteur, il s'était levé de son lit. Cette petite escapade n'avait pas durer bien longtemps puisque Adrian était presque immédiatement tombé dans les pommes. Ca lui arrivait souvent en ce moment lorsqu'il essayait de faire des mouvements. Le médecin lui avait dit d'être patient, mais voilà plus d'une semaine qu'il était cloué au lit sans rien faire et Adrian détestait ne rien faire.
Il était environ 17h lorsque la porte de sa chambre s'entrouvrit. Quelle ne fût pas sa surprise lorsque la porte ouverte laissât rentrer Alexis. Certes, elle était venu l'autre jour le visage ravagé par les larmes, mais elle n'avait dit mot et était repartie aussi sec et Adrian n'avait pas eu le temps d'assimiler grand chose.
Elle vient s'assoir à coté de lui et lui prit la main. Au contact de la main de la jeune fille sur la sienne, le cœur d'Adrian se mit à battre plus vite. Il essayât de contenir sa joie de la voir et de la sentir près de lui, car s'il avait tenté un geste, il est fort probable qu'il se rendorme aussi sec.

Mieux.

Alexis voyait qu'Adrian était encore assez mal en point. Il n'osait pas bouger et en apparence, resta presque insensible à la main de la demoiselle. Elle se promit alors de tout faire pour qu'il se remette rapidement sur pieds. Elle viendrait tous les jours, même plus si elle en avait le temps.
La réponse du jeune homme la fit sourire. Mieux ? C'était une façon sans doute de ne pas se faire s'inquièter Alexis. Elle ne répliqua pas, et se contenta de lui faire un bisou sur la joue. Elle était chaude et presque humide.

Tu n'as pas trop chaud ? Si tu veux, je peux ouvrire la fenêtre ...

Elle se leva, et sans lui demander son avis, elle entrouvit la vitre qui donnait sur un petit parc. Alexis resta là quelques secondes à contempler les enfants gambader, repensant au prochain bébé de Maddie et Lucas ... Elle sortit rapidement de ses pensées, et alla chercher son sac qu'elle venait de déposer sur la chaise placée tout près du lit de son malade préféré. Elle n'osait pas parler sérieusement à Adrian de tout ce qui s'était passé entre eux depuis un an, et préféra lui montrer ce qu'elle tenait dans la main.

Je t'ai apporté ça.

Elle avait apporté un beau bouquet de fleur. C'est vrai que c'était plutôt aux garçons d'offrir ça aux filles, mais Alexis avait voulu lui faire un petit présent. Elle se sentit un peu gênée sur le coup, attendant sa réaction, résistant à la tentation de l'embrasser.

Ca mettra un peu de gaité dans cette chambre ...

Adrian regardât Alexis marcher vers la fenêtre, l'entrouvrir, fixer le parc en contre bas, retourner vers son sac en sortir un bouquet, lui sourire, l'embrasser sur la joue. Il la regardait faire et la trouvait si jolie, si douce, si parfaite, si sa Alexis. Il ne réagit pas immédiatement, trop occuper à l'observer, à étudier chacun de ses gestes pour en découvrir le sens cacher, pour essayer de comprendre, essayer de la comprendre.
Il regardât le bouquet de fleur, au parfum léger et aux couleurs rougeoyantes et il se surpris à sourire.

Il est magnifique... comme toi...

Il aurait aimé la prendre dans ses bras et lui témoigner tout son amour... une dernière fois peut-être... Mais il n'osait bouger pour diverses raisons. Cependant, il fit un geste de la main vers elle, espérant qu'elle vienne à lui, qu'il puisse sentir le contact de sa peau douce, sentir son doux parfum, l'aimer encore un peu plus...

Alexis sourit. Elle savait que ce ne serait pas dans ce contexte qu'elle verrait Adrian. Il était impossible que leur histoire s'en arrête là. Tout pouvait lui donner la larme aux yeux à ce moment : les doux mots qu'il venait de lui prononcer, le faible geste qu'il venait d'effectuer. Elle posa le bouquet dans un vase qu'elle venait de remplir d'eau, sur la table de chevet d'Adrian. Puis, elle se dirigea vers lui, prit la chaise avec elle, et se place tout près du lit. Elle caressait sa main fièvreuse et le regardait chaleureusement. Le voir dans cette situation ne pouvait plus durer. Elle l'enlaca, et quelques larmes commencèrent à couler. Ils restèrent ainsi pendant un moment, le parfum d'Adrian était encore présent malgrés la forte odeur de médicaments qui raignait dans la pièce. Alexis s'écarta un peu, et lui dit :

Je vais tout faire pour te sortir de là. Tout se passera bien !

Elle esquissa un léger sourire. Sur le moment, elle se trouva assea pathétique. Elle n'aurait pas dû montrer à Adrian qu'elle était anxieuse à propos de son état. Elle aurait dû le rassurer, être le plus calme possible. Mais on ne pouvait revenir en arrière. Elle restait assise sur sa chaise, tout près de celui qu'elle aimait depuis toujours. Sa main tenait toujours délicatement la sienne.

Adrian fût impressionné par la détermination avec laquelle Alexis c'était exprimée. Y avait-il une promesse d'avenir à eux cachée dans cette phrase, dans cette intonation ?? Il se surpris à voir en les gestes d'Alexis des informations lui permettant de comprendre qu'elle lui avait pardonnée. Seulement, il savait qu'il ne fallait pas se fier aux apparences, il ne voulait pas espérer et être déçu après. Mais en même temps, elle était là, en face de lui. Elle était la promesse d'un avenir radieux. Elle était son avenir, et il ne pouvait que lui tendre les bras.

Je suis content que tu sois là.

» Visite =D Un samedi Aprem' { 1 AN AVANT